Quand tu parles et que tu bloques…

Tu l’as peut-être déjà vécu :
👉 Tu commences à parler en français, tout va bien,
👉 Et soudain, tu cherches un mot…
👉 Il ne vient pas. Tu hésites. Tu te tais.

La conversation s’arrête et tu te sens frustré(e). Tu as l’impression que ton idée était “trop simple”. Tu avais quelque chose à dire, mais tu n’as pas trouvé les bons mots.

Tu peux aussi te sentir gêné(e), ou même penser que ton interlocuteur te juge (“Elle ne parle pas bien…”, “Il ne connaît pas de vocabulaire…”). Et alors, tu parles moins, tu prends moins de risques, tu te bloques encore plus. Le cercle vicieux classique.

Mais est-ce que c’est vraiment le vocabulaire le problème ?

 

Non, tu n’as pas besoin d’un vocabulaire “parfait”

Quand on pense à la “fluidité”, on imagine souvent quelqu’un qui connaît des milliers de mots, qui parle comme un dictionnaire. Mais en réalité, ce n’est pas ça du tout. Ce qu’il te faut, c’est de la souplesse. Des stratégies flexibles qui te permettent d’avancer, même quand un mot manque.

C’est exactement ce que font les natifs :
➡️ Ils contournent le mot qui manque.
➡️ Ils reformulent.
➡️ Ils demandent.
➡️ Ils improvisent.

Et tu peux faire pareil.

Voici 3 astuces concrètes pour mieux gérer les “trous de vocabulaire” et continuer à parler avec confiance :

 

💡 Astuce n°1 : Utilise un synonyme

Tu ne te souviens pas de “gigantesque” ? Dis “très grand”.
Tu as oublié “s’effondrer” ? Dis “tomber complètement”.

L’idée, c’est de prendre des mots simples que tu connais déjà et de les utiliser à ta manière. Tu peux dire :

“C’est une personne… pas méchante, mais… pas sympa non plus.”
Même si ce n’est pas le mot exact, tu transmets ton idée. Et c’est ça qui compte.

 

💡 Astuce n°2 : Explique avec d’autres mots

Tu ne te rappelles pas du mot aspirateur ? Pas grave. Dis :

“L’appareil qu’on utilise pour nettoyer le sol, qui fait du bruit…”

Ton interlocuteur va comprendre, ou même te donner le mot ! C’est une technique que les enfants utilisent naturellement. Et elle est super efficace : elle garde la conversation vivante.

 

💡 Astuce n°3 : Demande tout simplement

Tu parles à un(e) Français(e) ou à un autre apprenant ? Pas de souci. Tu peux dire :

“Comment on dit… en français ?”
“Je ne connais pas le mot exact, tu peux m’aider ?”

Non seulement c’est naturel, mais en plus, ça crée du lien. Tu montres que tu veux apprendre, et la plupart des gens seront ravis de t’aider.

 

🎁 Bonus : Pratique dans un groupe de conversation

Tu veux progresser plus vite et prendre confiance ? Rejoins un groupe de conversation en français.

Pourquoi c’est efficace ?

  • Parce que c’est moins intimidant que de parler à un natif.

  • Parce que tu n’es pas seul(e) à chercher tes mots.

  • Parce que tu as de l’espace pour pratiquer, sans pression.

Et surtout, tu te rends compte que parler, ce n’est pas être parfait. C’est communiquer. Même avec des erreurs, même avec des hésitations.

 

La fluidité, ce n’est pas la perfection

Souviens-toi : parler couramment, ce n’est pas connaître tout le dictionnaire. C’est être capable de continuer à parler malgré les oublis, les erreurs, les trous de mémoire.

✅ Tu peux dire des choses intéressantes avec un vocabulaire simple.
✅ Tu peux exprimer tes idées même si tu bloques parfois.
✅ Tu peux progresser en parlant, pas en attendant d’être “prêt(e)”.

 

Et maintenant ?

👉 Note les mots que tu oublies souvent.
👉 Entraîne-toi à les remplacer ou à les expliquer.
👉 Rejoins un groupe de conversation pour pratiquer sans pression.
👉 Et surtout… continue de parler. Encore et encore. Même quand tu ne trouves pas le mot parfait.

Parce que tu sais quoi ? Le mot parfait n’existe pas.
Mais ta voix, ton message, ton envie de communiquer, ça, c’est précieux. Alors ne laisse pas un trou de vocabulaire t’arrêter.

 

À très vite dans une conversation ! 🇫🇷